jeudi 16 février 2012

ON A REUSSI !

Les amis, je vous annonce officiellement que nous avons REUSSI !! finis le tpe ! finis de chez fini ! On peut être fière de nous les cocos !

mercredi 15 février 2012

maison schtroumpf


Sommaire

L'UTOPIE, REPRESENTATION ET REALITE

L'utopie est-elle un simple objet de fiction ou une réalité historique ?

Introduction

I - Représentation de l'idée utopique

A) L'idée utopique dans la littérature

B) Représentation cinématographique de l'utopie

C) La dystopie

II - De l'idée utopique à la réalité

A) Processus de concrétisation

B) Fonctionnement d'utopies concrètes et principes fondamentaux

III - Aboutissement de la création utopique

A) L'échec des utopies

B) Une réussite inspirée de la fiction, l'ampleur de ces communautés et leur impact sur notre société

Conclusion

III- B.

B. Une réussite inspirée de la fiction, l'ampleur de ces communautés et leur impact sur notre société

Les différentes communautés existant à ce jour représentent un espoir de réussite du concept de l'Utopie. Nous essaierons de comprendre l'origine de la volonté de création de communautés à partir du modèle de fiction et en quoi elles ont peu à peu réussi à s'en détacher. Malgré les singularités propres à chacune d'entre elles, il en résulte un impact effectif sur notre société.

Auroville et la Rainbow Family sont des modèles de réussite de société utopique. Le simple fait d'avoir su concrétiser leurs rêves et de l'avoir fait perdurer est une réussite en soi.
Le but n'est pas tant de créer de nouvelles règles que de donner naissance à un homme nouveau conscient de ses limites mais cherchant à évoluer et à atteindre un autre niveau de conscience par des solutions différentes (mysticisme, introspection, méditation, partage, don de soi, communauté d'idées, idéal politique et philosophique, nouvelles règles économiques etc...)
On remarque que ce sont les communautés qui n'ont pas été inspiré par des œuvres de fiction qui ont réussi à franchir la barrière du temps. Celles-ci ont réussi, grâce à une ouverture et à une écoute de l'individu à évoluer à travers les années. Lors du passage à la concrétisation, comme le montre le film l'An 01, il est important que celle-ci passe par une volonté collective. Soit des individus se rejoignent dans un lieu précis soit les convictions partagées leur permettent d'exister dans des endroits détachés les uns des autres. L'Homme ayant toujours eu besoin de se dépasser (physiquement et intellectuellement), les sociétés utopiques sont une des réponses possibles à ce rêve.

L'ampleur d'Auroville équivaut à celle de la Rainbow Family mais de manière différente. En effet, Auroville est une seule et même communauté qui contient de nombreux membres basés dans la même cité tandis que les "rainbow-warriors" constituent de petits groupes indépendants répartis sur l'ensemble du globe. Ainsi, les "rainbow-warriors" sont en principe sédentaires mais ils se retrouvent souvent obligés de changer d'emplacements contraints par la société, ce qui ne les empêche en rien de continuer leur modèle utopique.


Par conséquent, il va de soi ....

introduction du I. A

L'obsession des hommes pour un monde meilleur les a invité à l'exprimer à travers différents arts. Ainsi, l'idée utopique a été représentée, à différentes époques, dans différents genres. Nous présenterons en premier lieu, différents genres littéraires traitant l'utopie, puis des exemples de représentations cinématographiques. Certains auteurs, plus cyniques sur l'idée de l'utopie, ont crée un genre montrant le revers de celle-ci pouvant mener à une "contre-utopie"; genre aujourd'hui appelé la dystopie.
introduction : 

  "Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas."

 Ainsi l'a dit Oscar Wilde, écrivain anglais du XIXème siècle, pour rappeler l'importance de l'utopie dans la vie de l'Homme et pour souligner la question de la réalisation potentielle de ce qui n'était resté à présent qu'une idée, une chimère dans l'esprit de l'Homme. En effet, la frontière entre "imaginaire" et "idéale" n'a jamais vraiment été définie. Le mot "utopie" vient du grec "u" que l'on peut traduire par "non" et de "topos", signifiant "lieu". "Utopie" devrait donc littéralement signifier "non-lieu". Cependant, "utopie" pourrait provenir d'une autre racine grecque, soit "eu" qui voudrait dire " idéale", et donc cette fois-ci, signifierait "lieu idéal". Dans le premier ouvrage ou figura le mot "utopie", l'île "d'Utopia" sera tantôt appelée "Utopia" ou "Eutopia", soulignant encore une fois l'ambiguïté du sens premier de ce mot. L'utopie peut donc avoir plusieurs sens. Elle est tout d'abord considérée comme un idéal, politique ou social, qui ne tient pas compte de la réalité; on l'associe souvent au sens de chimérique ou d'imaginaire. L'utopie est aussi un genre littéraire à part entière, qui s'est développé entre le XVII et le XVIII siècle, et qui retrace un récit d'un voyage ou de la description d'une société idéale. Cependant, elle reste encore aujourd'hui d'actualité  dans nombre d'oeuvres littéraires. On peut se demander si, dans cette continuité, l'utopie a réussis à dépasser le simple objet de fiction pour parvenir à une réalité historique. En premier lieu, nous présenterons la représentation de l'idée utopique dans les différentes formes d'expressions artistiques. Puis le processus de concrétisations et les tentatives de réalisation de communautés utopiques. Enfin, l'aboutissement de ces communautés. 

mardi 14 février 2012

Synthèse Maroussia


Maroussia BERTHIER
1ère L1 lycée Hélène Boucher
année scolaire 2011-2012


Synthèse individuelle de TPE

Cette année nous avons dû relier les disciplines suivantes : le français et l'histoire. Avec mes camarades de groupe, Bulle PREVOST, Charlène POUPON et Sator ADIJES, nous avons évoqué beaucoup de sujets avant de les écarter pour laisser place à l'utopie, on arrivait très bien à se mettre d'accord tous les quatre mais mais nous avions dû abandonner la plupart de nos idées parce qu'elles ne correspondaient pas assez aux disciplines étudiées ou bien parce qu'elles étaient trop compliquées. Enfin, le thème de l'utopie, qui correspondait au thème que nous avions choisi, nous a paru à tous les quatre intéressant, il reliait bien les deux matières étudiées et c'est un sujet sur lequel on était prêts à faire de vraies recherches approfondies. Je ne le connaissais pas assez et c'est ce qui m'a donné envie de le traiter, l'idée de travailler sur des hommes rêvant de créer de nouveaux mondes, ainsi que suivre les différents modes de vie, m'a tout de suite donné envie d'aller plus loin. Nous avons donc choisit comme sujet "L'utopie, représentation et réalité" en dégageant la problématique suivante : L'utopie est-elle un simple objet de fiction ou une réalité historique?

Nous nous sommes organisés autour d'un blog permettant de rassembler nos recherches en différents articles, comme ça nous pouvions tout mettre en commun, découvrir le résultat du travail des autres et soi-même créer des articles organisés. Mes recherches sur les communautés ont surtout porté sur les communauté qui sont encore d'actualité ; je connaissais les photographies de Benoit Paillé sur la Rainbow Family (j'ai essayé de lui envoyer un mail pour avoir un témoignage mais sans réponse), ma plus grande part de recherches a porté sur la communauté d'Auroville, et j'ai aussi étudié les œuvres cinématographiques plus en profondeur Dans la rédaction, j'ai écrit tout ce qui concerne Auroville dans le II- (on avait chacun une communauté), I-B.Représentations  cinématographique de l'utopie, III-B.Une réussite inspirée de la fiction, l’ampleur de ces communautés et leur impact sur notre société avec Charlène et Bulle, et l'introduction et la conclusion étaient communes. (on a rédigé plusieurs parties en étant à côté donc on s'aidait également mutuellement pour les autres parties). Nous sommes allés voir l'exposition de Métropolis à la cinémathèque, nous avons chacun vu et lu la majorité des oeuvres dont nous parlons même si elles ne concernaient pas la partie dont on s'occupait. 

Tout d'abord nous avons mis du temps à définir notre sujet, puis notre problématique et notre plan évoluaient à mesure que nos recherches s'approfondissaient, tout cela fait que nous avons pris du retard malgré notre assiduité dans nos recherches. De plus, c'est un sujet très large donc nous avons mis du temps à définir les documents sur lesquels nous allions réellement faire notre tpe, nous pensions qu'il fallait être plus exhaustif. Le problème que j'ai pu rencontrer au début est  le fait que le site officiel d'Auroville n'était qu'en anglais, mais j'ai réussi à trouver d'autres sites intéressants. J'ai aussi un reproche personnel à me faire : j'ai peur de pénaliser mon groupe pendant la soutenance orale parce que je ne suis pas à l'aise à l'oral même si ce sujet m'intéresse beaucoup, mais je compte faire de mon mieux. Enfin, le sujet demandait parfois un certain recul qu'il était difficile d'avoir, comme pour l'impact des films sur la société par exemple (on ne peut pas savoir comment les gens ont réagi après avoir vu les films).

J'ai trouvé ce travail très enrichissant, de part ce que m'a apporté le sujet que nous avons traité mais aussi parce qu'il m'a appris à travailler en groupe ainsi qu'à approfondir et élargir des recherches. Il a fallu se répartir le travail, s'organiser pour se retrouver en fonction de chacun en temps voulu, être responsable pour les autres membres du groupe, prendre en compte une date d'échéance. Au final je suis très contente de constater que nous avons su garder un très bon esprit de groupe depuis le début de l'année, et ce TPE nous a d'ailleurs une bonne occasion pour se rencontrer et passer du temps ensemble ce que je ne regrette pas du tout. Le résultat écrit dépasse ce que j'imaginais pouvoir faire (du moins dans la quantité), ce fut donc gratifiant.

Synthèse Charlène

bon pour la mise en page faut faire un truc propre avec nom, classe etc... là il n'y a que le texte en plus c'est du brouillon (avec quelques mensonges et remplissages par-ci par-là bien sûr ^^) ce qui est en orange faut pas l'écrire bien sûr.

Pourquoi on a pris ce sujet :
  Pour ma part, j'ai voulu prendre ce sujet car je trouve que l’idée de l'utopie, la volonté de créer un monde nouveau monde pour améliorer la condition de l'homme est captivante. Je voulais étudier la capacité de l'homme à se remettre en question pour pouvoir modifier son mode de vie. De plus, il est très intéressant d'explorer d'autres modèles de sociétés, d'autres possibilités de choix de vie.

Ce qu'on a fait et comment s'est passé le travail de groupe :
  Le groupe a très bien fonctionné, chacun a apporter sa pierre à l'édifice lors des recherches et de la rédaction. Le travail de groupe nous a appris à se partager les différentes tâches et avec cette association de produire un travail beaucoup plus abouti que ce à quoi je m'attendais. Après avoir créé un blog nous avons chacun rédigé de nombreux articles pour nos recherches (cf : http://communautesutopistesxix.blogspot.com). Nous sommes allés voir l'exposition sur Metropolis à la cinémathèque française pour mieux nous renseigner sur le film de Fritz Lang.  Nous avons rédiger l'introduction, la deuxième grande partie (pour ma part ce qui concerne l'étude de cas sur la Rainbow family), la deuxième sous-partie du III et la conclusion tous ensemble. Sinon, je me suis occupée de la partie sur la dystopie qui donne un tout autre aspect de l'utopie et aussi (en partie) du I_A) sur les œuvres littéraires. Ce fut un plaisir de travailler avec l'ensemble du groupe. 

Les difficultés rencontrées (du groupe et perso):
  Il nous a été difficile tout d'abord sur un sujet, puis sur le plan. Ensuite, pour mieux communiquer, un autre de nos soucis, nous avons créé un blog pour faciliter le partage de nos recherches. J'ai eu beaucoup de difficultés à trouver les vraies informations (car il existe de nombreux sites sur des communautés rainbow "non-officielles" et qui n'ont pas le même fonctionnement) sur la Rainbow family qui vit en autarcie avec le reste de la société que ce soit pour le fonctionnement de la communauté autant que pour les photos de leurs habitations.

Ce que cela nous a apporté :
   Au-delà d'un esprit de groupe, du partage d'idées et de l'attrait d'un nouveau projet. J'ai découvert un aperçu des possibilités de modes de vie alternatif, de personnes qui ont le courage de s'extraire de la société pour envisager la vie sous un tout autre aspect. Notre TPE permet également de transmettre un message à toute personne ayant envi d'un monde meilleur pour et par les individus de notre planète : Utopistes debout ! la création de ce monde est à votre portée, et, tout en gardant l’œil sur le potentiel basculement dans la dictature, l'Homme a la possibilité de choisir son avenir, nous sommes peut-être l'évolution vers de nouveaux rêves, de nouveaux objectifs, de nouveaux modes de vie. Cette nouvelle expérience m'a beaucoup apporté dans ma réflexion autant que dans ma perception du monde. (je sais la fin c'est n'importe quoi mais bon, ça montre toute ma passion pour notre sujet de tpe). 


PS : Bulle je t'envoie ma fiche par mail pour qu'on est tous la même mise en page (ce serait mieux je pense) et on verra ça demain

Images Charlène

(ma sélection  mais modifiable et surtout triable  ^^)

Rainbow family (sur le site)












Gatherings



Dystopie

Metropolis






Le Meilleur des Mondes










lundi 13 février 2012

Images Maroussia

Filmographie

Sur la planète imaginaire de la Belle Verte

La Belle Verte - Communication avec la Terre
Affiche du film L'An 01
Des personnes jouant à travailler pendant la nouvelle ère

Le compte du poids des clefs lancées par la fenêtres pour calculer le
pourcentage de la population qui est en faveur de l'abolition de la
propriété privée

Affiche du film Le Château dans le ciel, on y voit l'île de Laputa

Le robot qui protège l'île avec Pazu et Sheeta
Laputa dans les voyages de Gulliver

_____________________________________________________

Auroville (il y a tout ce que j'ai pu trouver d'intéressant mais c'est évidemment à trier)

Organisation de l'architecture d'Auroville
MAQUETTE DU SITE Auroville vue du ciel en forme de galaxie
ou
Mira Alfassa, la Mère

Sri Aurobindo

Agriculture biologique
Un repas à Auroville


exemples d'habitations (on remarque une grande diversité)



Une guest-house : pour les nouveaux arrivants



Bibliographie



Bibliographie :

Voyage en Icarie, Etienne Cabet, 1842
L'eldorado dans Candide de Voltaire, 1759
Utopia, Thomas More, 1516
L'île aux esclaves, Marivaux, 1725
Le meilleur des mondes, Aldous Huxley, 1932
Article Idéal ou cauchemar, TDC n°855 sur l'Utopie
Socialisme et Utopie, Madelaine Rebérioux, Chantal Georgel, Frédéric Moret, la documentation française, bimestriel n°8016, août 2000
Article Les Enfants d'Auroville, XXI, n°16, automne 2011

Filmographie


L'an 01, 1971, réalisé par Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais, Jean Rouch.
Le Château dans le ciel, 1986, réalisé par Hayao Miyazaki.
Metropolis, 1927, réalisé par Fritz Lang.
La Belle Verte, 1996, réalisé par Coline Serreau.


Sitographie :

www.web-utopia.org/-Utopies-
http://fr.wikipedia.org
http://www.lodace.net/histoire/document/icarie.htm
http://expositions.bnf.fr/utopie/
http://www.arbredespossibles.com/UtopiesTerre.html
http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/pouvoir6.htm
http://www.archive.org/details/Metropolis1925-LongerVersion
http://www.syti.net/MeilleurDesMondes.html
http://frenchrainbow.free.fr/
http://sfstory.free.fr/films/metropolis.html
http://www.dailymotion.com/video/x6dcqj_reportage-rassemblement-rainbow-fam_news
http://lemondedemateo.over-blog.com/article-28139808.html
http://www.cinematheque.fr/fr/education/activites-groupes/metropolis.html
http://www.etudes-litteraires.com/marivaux-ile-des-esclaves.php
http://www.pondichery.com/french/aurobindo/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_pour_l%27ind%C3%A9pendance_de_l%27Inde
http://auroville.org/
http://www.ina.fr/economie-et-societe/environnement-et-urbanisme/video/CAF89029194/auroville.fr.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pondich%C3%A9ry#Pondich.C3.A9ry.2C_une_cr.C3.A9ation_de_la_colonisation_fran.C3.A7aise_en_Inde
http://www.sriaurobindoashram.org/
http://lestribulationsdantoine.blogspot.com/2008/03/article-sur-auroville-paru-dans.html
http://www.linternaute.com/voyage/magazine/interview/christophe-cousin/itv.shtml
http://www.miraura.org/aa/as/ashram.html
http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001529/152904f.pdf
http://www.youtube.com/watch?v=tWZ0X7i7JqE&feature=bf_prev&list=PL985FFEE3913145C0&lf=results_main
http://www.dailymotion.com/ : recherche "le château dans le ciel"  jusqu'à la dernière partie
http://www.buta-connection.net/films/laputa_analyse2.php

Iconographie :

http://www.fubiz.net/2011/04/28/rainbow-gathering/
http://ninapooktour.blogspot.com/2010/03/sur-auroville-uber-auroville-auroville.html

Plan définitif

          Sujet : L'UTOPIE, REPRESENTATION ET REALITE
Problématique : L'utopie est-elle un objet de fiction ou une réalité historique?

Introduction : définition de l'utopie.
Utopia signifie en grec à la fois "lieu de nulle part" et "lieu du bien" l'utopie est un récit qui consiste à représenter un pays dont le système politique et social est idéal.
 BNF http://expositions.bnf.fr/utopie/arret/d0/index.htm Utopia de Thomas More.


I_ Représentation de l'idée utopique 

A) Cités utopiques dans la littérature (cf article "Idéal ou cauchemar")


L'eldorado dans Candide Voltaire (1759)
L'île des esclaves de Marivaux (1725)
Voyage en Icarie d'Etienne Cabet (1840)
Tableau : Un Rêve de Bonheur de Dominique-Louis Papety (1843)


B) Représentation cinématographique de l'utopie

Expliquer en quoi ces sociétés sont impossibles.
Hayao Miyazaki  Le Château Dans Le Ciel (1986). (Il est important de savoir que c'est un film destiné aux enfants, et cependant il communique une idée, et ça leur permet de développer leur imagination par une nouvelle perception du monde, et à cet âge là ils ne se rendent pas forcément compte que ces idées mais elles leur parviennent pendant leur enfance donc leur éducation.)
La Belle verte de Coline Serreau (utopie onirique & critique de la réalité : observe notre société comme une dystopie)
Peter Pan, pureté de l'enfance
L'an 01 de Jacques Doillon, Gébé, Alain Resnais et Jean Rouch (1973) cf. article sur L’an 01
>>>http://lemondedemateo.over-blog.com/article-28139808.html  (utile pour le II (pour s'appuyer et pour la transition ?) lorsque le monde décide de changer, que fait-on concrètement  pour construire une nouvelle société, envisager un nouveau mode de vie?)

en plus si besoin :
Un homme pour l'éternité (vie de Thomas More )http://www.megavideo.com/?v=CQ8CQF4W
Bienvenue à Gattaca d'Andrew Niccol  (>dystopie)


C) La Dystopie
Metropolis de Fritz Lang
Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley
 parties à développer :
-qu'est-ce que la dystopie ? (déf.)
-la dystopie reflet de notre société
-dans quelles mesures les dystopies de fiction tentent à corriger notre société ?
-quel est l'impact de ces critiques sur notre société ?
-
Conclusion
 Les communautés utopiques sont rendues possible dans la fiction car tout est possible dans la littérature (non prise en compte du comportement humain (défauts comme les sentiments), et également des différences (génétiques) entre les hommes, la différence entre leurs aspirations, leurs envies, leur besoin de se démarquer et de garder leur altérité d'individu).
Littérature moderne : majoritairement des dystopies : Le Meilleur Des Mondes d'Aldous Huxley, le film Metropolis de Fritz Lang. L'homme d'aujourd'hui cherche à faire une critique de la société dans laquelle il vit, tentant de corriger les défauts de celle-ci contrairement aux utopies qui créent de nouvelles sociétés, de nouvelles  perceptions de vies communes, de nouveaux idéaux.

II_ De l'idée utopique à la réalité


similitudes et différences avec la littérature
comment passe-t-on à une concrétisation de l'utopie ?
A) Processus de concrétisation de l'utopie
Où trouver des fonds ? des personnes de même idéologie/volonté ? quel lieu ? construction, organisation ? Nouveaux arrivants ?

B) Fonctionnement d'utopies concrètes
Etude des cas, fonctionnement économique, politique et social ?
principes fondamentaux ?

Références :
 - L'An 01  (film)
 - Icarie, Etienne Cabet, voyage en Icarie 1842 et première réalisation aux États-Unis en 1847
 - le familistère de Guise, 1883-1968 J-B-A Godin, inspiré des phalanstères de Fourier.
 - Auroville, cf article http://www.auroville.org
 - Rainbow Family ?: http://benoitpaille.deviantart.com/gallery/?q=rainbow+family#/

III_ Aboutissement de la création utopique

A) La raison des échecs des communautés
pourquoi ont-elles échouées ? non-acceptées par l’État (trop en opposition à celui-ci) ? problèmes de fonctionnement : organisation/principes ? etc
+ ce qui reste de ces sociétés : Montrer les points positifs, en quoi même les communautés qui n'ont pas subsisté ont tout de même triomphé en ayant franchi le pas de la réalisation, en ayant existé à un moment dans l'humanité.

Christophe Cousin, qui a fait le tour des communautés utopiques du monde, dit dans un interview (http://www.linternaute.com/voyage/magazine/interview/christophe-cousin/itv.shtml) que les personnes qui vivent en communautés recherchent : le bonheur, la vie en groupe, la recherche de l'idéal commun. Mais en creusant un peu, on se rend compte que les rêves sont multiples et c'est à cet instant que les projets deviennent difficiles à finir de construire. Un projet unique pour des rêves multiples.

B) Une réussite inspirée de la fiction, l’ampleur de ces communautés et leur impact sur notre société
qu'est-ce qui a été modifié de la fiction pour l'obtention d'une société fonctionnelle ? qu'est-ce qui est différent des sociétés qui ont échouées ?
Important de souligner que la concrétisation de l'utopie doit passer par une volonté collectif et ne pas être imposé (régime dictature)
Expliquer pourquoi certaines (Auroville) sont aussi développées. portée religieuse ou nouvelle vision de mode de vie ?
Seraient-elles la naissance d'un nouveau modèle de société ? (ouverture)


dimanche 12 février 2012

Introduction

Plan :


- Accroche (à trouver citation ou improvisation)
- délimiter le sujet
- montrer l'intérêt du sujet
- définition des termes du sujet (utopie-représentation-réalité)
- annonce du plan + problématique

je pense que c'est important de préciser l'étymologie du mot "utopie" (je l'ai mis dans le brouillon de l'intro) et peut être aussi le petit paragraphe mal fait sur l'histoire de l'utopie a travers les siècles (ça fait toujours plus de lignes et c'est comme si on connaissait le sujet) 

Conclusion

  Ainsi, l'utopie a toujours été présente dans la conscience humaine. Elle se retrouve dans l'ensemble des arts. En effet, la littérature, le cinémas, la peinture ont tous, à leur façon, traité le concept utopique. Il est ainsi présent dans de nombreux genres artistiques : le théâtre, le roman, la science-fiction, le fantastique, le documentaire, y compris dans la dystopie qui est une contre-utopie. Cette diversité de traitement prouve que l'utopie a toujours été omniprésente dans l'esprit des Hommes, qui ont toujours eu le besoin perpétuel de partager leurs envies d'un monde imaginaire de quelque moyen que ce soit. Ces œuvres utopiques ont autant la volonté de réinventer une réalité dans un monde fictif, que celle de critiquer la société de leur époque afin de dénoncer les travers de celle-ci. Cette volonté utopique a poussé les hommes à tenter de concrétiser leurs idées. Ainsi, on recense de nombreuses tentatives de ces concrétisations qui malheureusement, pour la plupart, ont échoué. Cependant, certaines communautés sont toujours en activé même si elles peuvent présenter des failles. De plus, leur concrétisation même est un signe de réussite et prouve que concrétiser l'utopie reste une possibilité et n'est pas un simple rêve de l'esprit humain. Elle peut être rendue possible par une volonté collective de changement et d'une idéologie commune. Ainsi, l'aboutissement des communautés est parfois voué à l'échec, cependant, leur existence marque l'empreinte de l'utopie à travers les siècles. L'utopie est une oeuvre de fiction à part entière, mais aussi et surtout, une réalité à ne pas négliger dans l'Histoire de l'humanité, qui n'a pas renoncer à un idéal de bonheur.

III. C. l'ampleur de ces communautés et leur impact sur notre société

- la taille des communautés est variable et peut avoir un impact différent sur notre société. Auroville est très grande, mais simplement en Inde = renommé nationale plus que mondiale. Rainbow Family est plus petite mais répartie sur tout le globe, et donc plus connue mondialement.

- les différentes formes de fonctionnement de ces communautés peuvent avoir un impact différent sur notre société, elles sont ouvertes a tous mais pour rainbow family impose des contraintes que tous ne peuvent pas suivre, et ouvre l'esprit a une nouvelle perception du monde, qui pourrait peut être changer les mentalités, et donc notre société. Cela va de même pour Auroville, et sa doctrine du nouvel Homme par le dépassement de l'être, mais cette communauté attire bien plus de touristes curieux que de véritables adeptes désireux de changer de mode de vie et de société. 

conclusion: les différentes communautés utopiques, qui, à nos jours, fonctionnent, tentent de s'éloigner le plus possible du modèle sociétaire actuel. Et  pourquoi pas d'inspirer les Hommes à suivre un tout autre mode de vie, plus égalitaire et plus fraternel. Ces communautés ont encore une trop faible ampleur pour avoir un impact véritablement mondial, mais cela pourrait encore évoluer, dans la continuité de notre société et des mentalités humaines qui ne cessent de changer.

Les différentes communautés ont des renommées particulières. En effet, Auroville est connue mondialement, mais plus particulièrement en Inde, lieu où est situé la communauté. La renommée d'une communauté varie en fonction des lieux. Dans le pays de la communauté, celle ci est assez connue, mais dans d'autres pays, la renommée varie fortement. Par exemple, Auroville n'est pas très connue en France, alors qu'au Etats unis elle l'est beaucoup, alors que la majorité des Aurovilliens sont français. Rainbow familly, au contraire, n'est connue que mondialement, car sans localisation particulière. Elle est disséminée a travers le monde entier et n'a donc qu'une renommée mondiale.

samedi 11 février 2012

A) Cités utopiques dans la littérature

  L'idée utopique est très présente dans la littérature, elle est à la fois un genre à part entière et également traitée dans l'ensemble des genres littéraires. L'utopie littéraire présente en générale une cité utopique, volontairement indéfinie dans le temps et dans l'espace, où tout ne serait qu'harmonie et bonheur entre les habitants. Nous étudierons ces utopies de fiction à travers trois œuvres littéraires, toutes écrites à des périodes différentes et dans des genres spécifiques. Après que Platon ait inventé le concept de l'utopie avec La Republique au IIIème siècle, Thomas More, dans son oeuvre majeure Utopia donne un nom à ce concept. Ecrite en 1516, elle est l'idée précurseur de l'idée de l'utopie même. Elle décrit une île au nom éponyme, complètement inventée et se situant dans l'hémisphère sud. La deuxième de ces œuvres portera sur l'Eldorado, présenté dans le roman Candide de Voltaire, en 1759, cité utopique enfouie dans le "Nouveau Monde", où l'or est en abondance. Enfin, nous étudierons l'Ile aux esclaves, pièce de théâtre de Marivaux qui a été publiée en 1725. L'intrigue se déroule donc dans l'île imaginaire qu'est l'île aux esclaves et dans laquelle la relation maître-valet est inversé afin que chacun rectifie ses travers.

  Utopia est une satire de la société représentant un mode de vie alternatif dans un lieu qui n'existe pas, où son auteur tente de faire renaître les hommes à leur véritable nature. Il a pour vocation de supprimer les vices de l'homme avec des règles précises. La propriété privée et la monnaie sont abolies, les habitants se vêtissent de la même façon et changent de domiciles tous les 10 ans, celui-ci est déterminé par tirage au sort afin d'être attribuer démocratiquement, ainsi, il n'existe plus ni riches ni pauvres, tous les utopiens sont à égalité. Pour rester sur ce même principe chacun travaille 6h par jour (des magistrats élus veillent à ce que le travail soit régulier), le reste du temps peut être consacré à l'étude et à restaurer la rectitude et la pureté données par Dieu. De même, les enfants reçoivent une instruction que ce soit les garçons comme les filles, la vie familiale et collective est omniprésente dans la cité. Cependant, l'égalité des individus passe par des restrictions de certaines libertés. En effet, ne serait-ce que pour se déplacer sur l'île il faut une autorisation. De plus, les femmes sont soumises à leurs maris, les enfants aux parents et les plus jeunes aux aînés, l'esclavage existe mais n'est pas héréditaire, il est la sanction d'un crime, les individus n'ont donc pas tous la même valeur. Les malades et les vieillards sont pris en charge par la collectivité (sauf s'ils sont euthanasiés avec leur consentement). Les amours clandestins et adultères sont punis par la loi et considérés comme des crimes alors que les plaisirs droits et honnêtes sont encouragés. Les utopiens sont donc pieux et les mœurs sont surveillées par des prêtres. Les habitants ne font pas la guerre, ils paient des mercenaires pour leur protection.
  L'auteur critique la société du XVIème siècle qui, selon lui, n'est pas assez encadrée, les mœurs religieuses ne sont pas assez respectées et les hommes ne vivent pas assez solitaire les uns avec les autres. Par l'utilisation du roman, il nous donne un aspect assez descriptif de l'île et ainsi retranscrit précisément son idée.


  La seconde utopie littéraire que nous étudierons est l'Eldorado, présente dans l’œuvre célèbre de Voltaire : Candide. Dans les chapitres 17 et 18, Voltaire nous présente la cité utopique que découvre Candide et Cacambo, lorsqu'ils sont perdus dans le "Nouveau Monde". Ils errent depuis déjà plusieurs jours dans l'immense territoire qu'est l'Amérique, quand, par hasard, ils découvrent l'Eldorado. De ce fait cette cité rejoint l'utopie, qui, par son origine, est un lieu indéfini, qui n'est jamais situé précisément. C'est le cas de l'Eldorado, caché aux yeux des Hommes, qui ignorent sa véritable existence. Lorsqu'ils arrivent dans la cité, ils sont éblouis par la multitude de joyaux recouvrant le sol et étonnés du désintérêt des habitants pour ce qui leur apparaît comme une richesse incommensurable. Effectivement, la préciosité du sol ainsi que de l'ensemble de leur cité leur apparaît aux résidents comme d'une grande banalité. Ce qui, dans le monde ou vit Candide, apporte richesse et pouvoir, est ici utilisé comme simples matériaux pour construire leurs habitations "bâties comme des palais d'Europe" et pour se vêtir avec des "draps d'or". Ainsi cette fortune est considéré comme dérisoire : les enfants s'amusent avec un palet en or. L'étonnement des deux arrivants est accentué par la gratuité de ces biens et montre la générosité dont font preuve les habitants : à leur arrivée les autochtones leur offrent toit et couvert en montrant une sympathie et une honnêteté naturelle. La société se présente comme une abondance du plaisir des sens. On le retrouve par la stimulation de ces cinq derniers : plaisir de l'ouïe avec une "musique très agréable"; plaisir olfactif avec des "odeurs délicieuses"; plaisir gustatif lors des repas avec des "ragoûts exquis" et des "pâtisseries délicieuses"; ainsi que le plaisir visuel avec une beauté présente dans le paysages autant que chez les habitants, et leurs créations fait dans "un espèce de cristal de roche". La connivence entre les habitants et les voyageurs dans le ravissement des sens accentue un bonheur collectif. En effet, dans cette société les habitants sont véritablement heureux et aiment montrer leur bonheur. Les autochtones manifestent un grand savoir vivre par une politesse, une honnêteté et une générosité exemplaire. Il y a un parfaite équilibre dans cet Eldorado où l'on compte autant de filles que de garçons ce qui apporte une stabilité à cette société. Ici, suivant l'idée de l'utopie, même la nature (dans la génétique) apporte son aide pour l'obtention d'une perfection irréalisable.
  Candide étant un conte philosophique, il a donc pour but de transmettre des idées à portée philosophique. On peut considérer que, dans cette partie de l’œuvre, Voltaire, en critiquant la société, tente de communiquer le concept de l'utopie.


L'île des esclaves de Marivaux, est notre dernière étude d’œuvre d'utopie littéraire. Dans cette pièce de théâtre, deux personnages, Iphicrate, et son valet Arlequin, font naufrage sur une île particulière. En effet, c'est l'île des Esclaves, créée il y a plusieurs centaines d'années par des esclaves révoltés. La vie sur cette île est inversée, en premier lieu ils échangent de rôle : le maître devient valet et vice et versa. Trivelin, dirigeant de l'île, leur énonce les règles de l'île. Comme seconde étape les deux personnages doivent dépeindre à l'autre la vision qu'il porte sur lui, portrait qui se doit d'être la dénonciation des aspects négatifs de la personne : « Il est nécessaire que vous m’en donniez un portrait, qui se doit faire devant la personne qu’on peint, afin qu’elle se connaisse, qu’elle rougisse de ses ridicules, si elle en a, et qu’elle se corrige. » Il s’agit de rectifier l’orgueil et la barbarie des maîtres en leur inculquant une leçon plutôt que de se venger. Ce changement de situation permet aux protagonistes de se rendre compte de la vie de leurs esclaves, et d'envisager le monde différemment. En effet, Iphicrate, devenu le valet, comprend alors la souffrance qu'Arlequin a enduré, et s'en repentira. De son côté, Arlequin comprendra certains des reproches qui lui sont faits comme celui d'abusé de l'alcool, ou celui d'avoir intérieurement envie d'être à la place du maître, il pardonnera donc à Iphicrate ses mauvais traitements. A la fin de la pièce, les rôles sont de nouveau inversés, mais chacun a pris conscience de la position de l'autre.
  Le message que Marivaux a voulut faire passer dans son œuvre est la profondeur de l'aliénation sociale, et de la perversion du système maître-valet. La position de maître, donne un pouvoir sur des individus et la possibilité d'exercer son autorité comme bon lui semble, ce pouvoir étant à sa portée, les vices propres à l'homme le pousse vers la fatalité de l'utiliser à mauvais escient. De même, la position de valet incite l'individu à se soumettre à l'autorité, à respecter les choix de son maître et ne pas le remettre en question. Seuls quelques personnes ont la capacité à résister à ce conditionnement. Effectivement, seule une minorité de maîtres vont naturellement traiter leurs esclaves comme des hommes et les considérer comme leur égal. Pareillement, les valets à avoir la capacité de résister à l'aliénation, à pouvoir remettre en question l'autorité restent minoritaires.L'indétermination de l'emplacement de l'île nous rappelle déjà à l'idée utopique et le choix de l'île comme lieu n'est pas sans faire écho à l'Utopia de Thomas More. Cependant, l'aspect véritablement utopique de l’œuvre de Marivaux est bien dans son contenu. En effet, l'idée même de vouloir échanger les rôles dans la société semble totalement irréalisable. Cela permettrait à des petites gens d'accéder à un niveau de vie nettement supérieur et d'obtenir un titre beaucoup reconnu dans la société.Cependant, Marivaux démontre aussi que le rang social n'a pas tant d'importance, en rétrogradant les maîtres au rang de valets. Les maîtres découvrent l'importance du rôle du valet, et sont ainsi sensés arrêter de les dénigrer. Marivaux se joue de l'échelle sociale, et prouve que tout le monde a sa valeur propre, et que les moins puissants valent autant que ceux de la classe dirigeante. La mise en scène théâtrale apporte une dimension comique à la pièce évitant la scandale de ce concept révolutionnaire.

  L'utopie de fiction littéraire, a pour vocation de tenter de corriger les défauts de l'Homme afin d'améliorer la société dans son fonctionnement. On constate ici que la nature humaine décrite dans les trois œuvres présentent des hommes foncièrement bon ou en devenir. Ces œuvres littéraires bien que d'un genre différent manifestent toute cette volonté de faire évoluer l'humanité en transformant les hommes eux-mêmes. On peut alors se demander si ces utopies seraient réalisables dans la réalité car il est difficile d'imaginer les hommes se détacher de l'envie de fortune, de leur titre leur accordant des privilèges ou bien oublier leur qualité d'individu en acceptant des règles régissant toute leur vie.

vendredi 10 février 2012

I. A. pour sator.


petit paragraphe pour t'aider dans ta lourde tache sator, ça peut faire l'objet de ta troisième partie si tu veux. bonne chance ! 

La véritable différence entre l'utopie de fiction, qui n'est qu'un simple rêve, et celles qui se sont véritablement dévelopées c'est l'idée, cette fois-ci, que les sociétés idéales sont mises à la portée des Hommes et à leurs capacités, au reflet de leurs faiblesses. Les utopies véritablement irréalisables sont celles le bien et la pureté absolue rentre en compte, puisque l'Homme, par nature, est imparfait . La où les véritables utopies sont passées du rêve à la réalité c'est la ou le créateur et tout les utopistes ont décidés de créer une société parfaite, non pas en fonction des dieux ou simplement de puissances extérieurs mais à l'image de l'Homme et de toutes ses entraves. C'est aussi pour cela que beaucoup d'entre elles ont finis par échouer ou se sont transformées en régime totalitaire. C'est parce que le désir d'un seul homme ou d'un groupe restreint de personne ne peut convenir à tout le monde, puisque les Hommes sont tous différents les uns des autres. Une utopie doit essayer de regrouper au possible toutes les attentes humaines sur un pied d'égalité, sans pour autant supprimer les libertés qui peuvent sembler insignifiantes pour certains et capitales pour d'autres. Sans quoi, l'utopie sombrerait très vite dans la dictature ou le régime totalitaire. Une utopie vouée à l'échec est une utopie qui souhaite des choses sur lesquelles l'Homme n'a pas de réelle prise, comme les sentiments tel que la douleur, la peur etc. ou encore les conflits et la jalousie. L'Homme a toujours et aura toujours une part d'égoïsme ou d'autre concept qu'il ne peut totalement faire disparaître sans perdre une part de lui-même, soit de liberté. Ces utopies la sont irréalisables et ne doivent s'appuyer que sur des défauts de la société humaine existante qui pourrait disparaître par un simple changement d'organisation et de partage.

jeudi 9 février 2012

Pour le III


(Intro?) Citation de Denis Langlois dans L'Utopie est morte ! Vive l'utopie ! : "Quelle serait l'efficacité d'une utopie? Certainement pas sa réalisation, puisqu'elle ne peut se réaliser. Une bonne utopie est une utopie qui demeure une utopie, un songe." En effet, réaliser une utopie paraît contradictoire et pourtant nous avons pu constater qu'il existait (blablabla...). Cependant il a fallu tenir compte de l'altérité de chaque individu, et leur aboutissement n'est pas toujours celui prévu initialement (blablabla...)



II) fini


II_ De l'idée utopique à la réalité

 Nous étudierons le passage de l'idée utopique à la réalité par le biais de 4 études de cas portant sur 4 communautés différentes, basées sur des idées utopiques totalement hétéroclites à travers leur concrétisation, leur fonctionnement et enfin les raisons des échecs de certaines de ces communautés. Ces quatre communautés ont fonctionné à différentes époques et dans différents pays. Icarie fut une communauté plus éphémère que les autres, et ne fonctionna que de 1847 à 1856, en Amérique. Le familistère de Guise pour sa part fut actif de 1887 à 1968 dans le nord de la France. Auroville, basée en Inde, a été inaugurée en février 1968 et la communauté est toujours en activité aujourd'hui. La Rainbow familly, quant à elle, est une communauté radicalement différente, sans localisation précise et est active depuis les années 1960. Certaines de ces communautés sont basées sur des œuvres littéraires mais ne remplissent pas tous les critères inscrits dans les livres. Nous allons étudier cette barrière qui sépare la littérature de la réalité à travers différents points, dans lesquels nous reprendrons les déficiences de ces réalisations, dues à l'impossibilité de rendre toutes les personnes habitant dans la communauté uniformes, et à l'incapacité de l'humanité de reproduire une société idéale sans abolir certaines libertés.


A) Processus de concrétisation et fonctionnement des utopies concrètes

 Le processus de concrétisation de l'utopie est un moment décisif dans la réalisation de la communauté. En effet, c'est à ce moment-là que la simple idée utopique devient une réalité. Lors de ce passage du monde de l'imaginaire à une véritable concrétisation, certains points essentiels dans une utopie peuvent être lésés. C'est la conséquence de l'imperfection de l'humanité.

  Notre première étude de cas est portée sur Icarie : Icarie est le nom donné à la communauté utopique fondée en 1847 par Etienne Cabet,   un homme politique français du 19ème siècle, socialiste. Il tente de faire percer ses idées socialistes sans grands succès et publie, en 1842, le roman Voyage en Icarie, récit utopiste d'une société idéale  fonctionnant sur des principes égalitaires et communautaires. Ayant reçu une excellente critique du public français, il continue pourtant sa lutte auprès du gouvernement pour faire triompher ses idées, mais il se fait beaucoup d'ennemis, et, raillé et rejeté par tous, il décide de quitter la France et, réunissant ses disciples, il leur exposa son désir d'aller fonder son Icarie en Amérique : "Puisqu'on nous persécute en France, puisqu'on nous refuse tout droit, toute liberté d'association, de réunion, de discussion et de propagande pacifique, allons chercher en Icarie notre dignité d'Homme, nos droits de citoyens et la liberté avec l'égalité !"
Il se décide alors à concrétiser dans la réalité cette simple idée utopique à partir de la doctrine établie dans son roman,  et qui va se heurter à de nombreux obstacles, ignorés alors dans la fiction. Cette réalisation sera longue et pénible mais perdurera pendant quelques années, avant de s'effondrer en 1856, pour divers problèmes que la réalité, contrairement à la fiction, ne pouvait effacer.

  Notre deuxième étude de cas porte sur le Familistère de Guise créé, également au XIXème siècle, par Jean-Baptiste André Godin, un grand industriel et philanthrope français. Il est fondé en 1858 sur le modèle établi préalablement par Charles Fourier, grand utopiste socialiste et humaniste du XIXe siècle, qui le nomma Phalanstère. L'idée originelle du Phalanstère est la création d'une cité-usine idéale, où les ouvriers peuvent lier le travail et le loisir sans sortir de la cité, vivant en parfaite harmonie avec leur famille. Le point fort de cette idée étant que malgré la grande part d’aménagement pour rendre la vie des ouvriers simple et agréable, ce fonctionnement permet de garder un certain contrôle sur eux, de les surveiller dans une certaine mesure. Godin réalisa son familistère dans le but d'en faire une cité vraiment idéale pour les ouvriers, travaillant dans son usine et qui regroupe toute l'organisation nécessaire au fonctionnement de son infrastructure et surtout d'une cité autonome. Pour Godin, la dimension de contrôle sur les ouvriers n'est pas d'une importance capitale, il a vraiment tenté de créer une communauté idéale et non un endroit uniquement efficace pour son commerce. Le système utopiste cessa de fonctionner après les reformes établies en 1968. Après 109 ans le familistère fut fermé mais l'usine continua de fonctionner jusqu'en 1991, où l'ensemble de l'infrastructure fut classé «monument historique ». 

  Auroville, notre troisième étude de cas naît en Inde et date de 1968. La communauté fut créée par le philosophe Indien Sri Aurobindo et sa compagne spirituelle, Mirra Alfassa, qui deviendra la Mère. Cette communauté a ses principes centrés sur le yoga et la méditation, le but étant d'accéder à la vérité de l'être et de vivre une expérience intérieure et individuelle afin de découvrir l'homme de demain qu'Aurobindo appelle l'être supra-mental. Sri Aurobindo est un philosophe qui fait partie de ces Indiens révoltés par leurs conditions de vie et c'est à cette occasion qu'il rejoint un groupe de contestataires, et agit pour obtenir l'indépendance de son pays. Ses actions révolutionnaires le conduisent en prison où il changera radicalement sa façon de penser ce qui favorisera la volonté pacifiste de la communauté d'Auroville. En 1926, Mirra Alfassa se voit confier la gestion de l'ashram créé par Sri Aurobindo (On définit le terme ashram comme un lieu où les disciples d'une communauté vivent autour d'un maître), qu'elle a rencontré à Pondichéry. Elle dirige ensuite l'ashram qu'elle termine d'organiser. C'est une Française, philosophe et reconnue pour ses écrits et son parcours de méditation. Ils partagent leur recherche spirituelle et leurs idéaux.  Elle fonde Auroville en février 1968 à quelques kilomètres de la ville et dirige cette communauté en y consacrant la fin de sa vie, jusqu'à sa mort en 1973. Une adulation particulière de la part des Aurovilliens lui est vouée, elle apparaît comme la figure emblématique de la société pacifique et spirituelle et on l'appelle la Mère. Sa mort bouleverse les membres aurovilliens, elle laisse la communauté sans protection, et la portée utopique elle-même de la cité semblait reposer sur sa fondatrice.
                                                                                                 
  La Rainbow Familly, notre dernière étude de cas, n'est pas une cité mais plutôt un nouveau mode de vie qui contrairement aux autres, n'a pas d'idée de départ précise dictée par une seule idéologie, elle est le résultat d'une prise de conscience collective regroupant des individus de toutes sexualités, ethnies et religions qui décident de suivre cette nouvelle possibilité d'envisager le monde et la vie en générale. Aux États-Unis, dans les années 1960, beaucoup de gens n'étaient plus satisfaits de la vie et de la société dans laquelle ils vivaient et ils décidèrent d'essayer un style de vie alternatif. Ils se sont rassemblés afin de vivre dans des communautés un peu partout aux États-Unis. Ces communautés avaient peu de contact les unes avec les autres mais les gens se rencontraient souvent lors de festivals de musique qui duraient parfois plusieurs jours. Très vite, ils ont réalisé qu'ils pouvaient apprendre les uns des autres car beaucoup rencontraient des problèmes que d'autres avaient déjà résolus. Certains décidèrent de se rassembler ailleurs tranquillement et paisiblement, loin du bruit et des foules, où ils pourraient parler et partager leurs expériences, échanger leurs talents et leurs savoirs. Les communautés ont commencé à prendre forme pour finalement déboucher sur une véritable communauté autogérée en 1972 : « The Rainbow Familly of Love and Living Light » de son vrai nom, qui a pour principe de vivre en marge de la société actuelle pour essayer de vivre dans un style de vie fondamentalement différent, inspiré des tribus amérindiennes, basé sur l'amour, la liberté, l'harmonie et le respect de la nature .


   Un des problèmes principaux de la réalisation d'une idée, quelle qu'elle soit, est la recherche de fonds et le rassemblement de personnes de même idéologie. Dans le cas d'Icarie, Etienne Cabet, a vulgarisé sa doctrine en organisant sa propre propagande suite à la publication de son livre en distribuant des cours publics et des brochures, réunissant des disciples désireux de suivre son idéologie et prêts, pour concrétiser leur rêve, à vendre tous leurs biens, suivant un des principes d'Icarie, l'abolition de la propriété privée ; pour réunir des fonds en suivant un modèle sectaire, et acheter une terre au Texas.

  Pour le Familistère de Guise, l'argent n'était pas le problème : Godin était un riche industriel, profondément convaincu de la véracité de l'idéologie de Fourier. Il a financé lui-même la construction de son infrastructure et n'a bénéficié d'aucune aide  extérieure. Le Familistère fut donc construit sans problème, avec les fonds de son créateur, et les ouvriers n'eurent aucune aide financière à fournir. Les ouvriers travaillant à l'usine bénéficièrent donc d'un nouveau logement dans un cadre familial et chaleureux. Certains ouvriers venus d'autres usines se joignirent à eux, acceptant de travailler dans l'usine de Godin pour de meilleures conditions de vie.

 Auroville, quant à elle, fut financée jusqu'en 1976, à la mort de "la Mère", par les membres de l'ashram de Sri Aurobindo. Ceux-ci avaient de nombreuses entreprises dans l'enceinte de Pondichéry, qui faisaient leur richesse, et avaient toujours été liés de près ou de loin à la fondation de la communauté. A la mort de Mira Alfassa ils se revendiquèrent alors propriétaires des terrains, et refusèrent de financer une communauté qui n'était pas la leur. Les tensions perdurèrent jusqu'en 1980 où le gouvernement indien intervint, et déclara l'indépendance d'Auroville avec l'ashram, et s'engagea à soutenir la communauté, placée sous sa protec
tion financière. Les premières personnes à rejoindre la communauté sont les membres de l'ashram d'Aurobindo, les nouveaux arrivants doivent vivre un an dans la cité et se gérer financièrement tout seul avant de devenir membre et être pris en charge par la communauté.

  La Rainbow Familly n'a pas eu de problèmes de fonds, car la nécessité de trouver de l'argent n'était pas prédominante. En effet, le but majeur de la communauté est de vivre en marge de la société capitaliste,  l'argent n'a donc aucune importance. Les membres de cette communauté rejettent toute forme pécuniaire en dehors des "Rainbow Gatherings", leur rassemblement annuel qui, se trouvant à l'échelle de l'ensemble des tribus "Rainbow Family", nécessite une collecte de fonds où chacun donne selon ses moyens dans ce qu'ils appellent le Chapeau « Magique » puisqu'il contient toujours assez d'argent pour subvenir aux besoins de l'ensemble des membres de la Famille. Toute personne ayant les mêmes volontés de mode de vie peut rejoindre une communauté Rainbow family.

  Ces différentes communautés sont basées sur différents modèles de construction.
  La cité d'Icarie est construite, tout comme la doctrine de Cabet, sur un principe d'égalité parfait ; aussi bien entre les Icariens que dans la construction et l'organisation de la cité. Extrêmement bien décrite dans le livre Voyage en Icarie, tout y est ordonné dans une harmonie parfaite, les espaces ruraux s'emboîtant dans les espaces urbains, les quartiers contenant le même nombre de bâtiments, de jardins et d'espaces publics, de maisons et d'habitants. Tous vivent au même rythme, et travaillent aux mêmes heures. En effet, l'emploi du temps des Icariens est strictement réglé, du couvre-feu aux heures des repas qui se prennent dans ce qu'ils appellent "restaurants de la République".
  Le familistère de Guise est construit comme une véritable cité dont la vie tourne autour de l'usine. L'usine est située au bord du complexe, de façon à faciliter le trajet des ouvriers. Dans le reste de la communauté, il y a des logements (pouvant abriter jusqu'à 2000 personnes), et des lieux récréatifs comme un théâtre. La vie des ouvriers est réglée comme du papier à musique, ils travaillent en semaine, et le week-end se détendent dans les différents lieux de loisirs de la cité. Les ouvriers sont rémunérés en plus de leurs logements, leur permettant ainsi de nourrir leur famille.
  L'ashram de Sri Aurobindo à Pondichéry est le lieu où tout a commencé, et il est logique qu'Auroville se soit implanté à quelques kilomètres. Avant d'être construit, le site est un désert rouge transformé aujourd'hui en une véritable forêt tropicale occupant la moitié du territoire qui encercle la cité et lui sert à la fois de poumons et de remparts. L'architecture a été imaginée par un architecte parisien. La cité a la forme d'une galaxie vue du ciel, qui se concentre sur le temple non-consacré du Martimandir, au milieu qui représente la zone de la paix et « le symbole de l'aspiration d'Auroville vers le divin ». Autour de ce temple, quatre zones s'emboîtent, la zone résidentielle avec les habitations collectives et les habitations individuelles, la zone internationale avec des pavillons de toutes les nations, la zone de communication et de loisir, et enfin la zone industrielle dans laquelle les membres de la communauté travaillent quotidiennement. La démarche de la construction est très particulière : « il ne s'agit pas de construire une cité pour la faire habiter par des hommes, mais de construire des hommes en leur faisant bâtir la cité qu'ils auront décidé d'habiter. » Le but n'est pas de construire une cité, mais des hommes nouveaux. Les membres mangent tous dans l’immense cantine à énergie solaire, mais les habitations sont très diverses.

 La Rainbow Family n'a pas de lieu précis et fixe, les communautés Rainbow s'étendent à l'échelle planétaire. En effet, la présence de la Famille arc-en-ciel est recensée sur l'ensemble des continents, on retrouve leurs tribus dans les pays suivants : Les États-Unis, le Québec, l'Acadie, la Suisse, le Royaume-Uni, la France (dans les Alpes), l'Autriche, l'Italie, l'Allemagne, la Hongrie, la Grèce, la Russie, l'Australie, au Moyen-Orient ainsi que l’Afrique du Sud. Leur mouvement s'étend donc réellement sur la surface du globe et possède un véritable impact sur notre société actuelle. Ayant pour volonté de fusionner avec la mère nature, ces différentes tribus occupent de petits villages de tipis aux multiples couleurs, semblables à leur drapeau qui veut représenter l'unité spirituelle des individus de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, c'est à dire l'acceptation et le respect de tous les êtres humains.


B) Fonctionnement d’utopies concrètes et principes fondamentaux

  Les communautés utopiques fonctionnent, avant tout, sur le respect des principes fondamentaux. Ces principes fondamentaux varient de communauté en communauté et sont à la base de l'organisation de celles-ci. En effet, sans ces principes, les communautés n'auraient pas de raisons d'être. Ces principes sont édictés par les fondateurs de ces communautés, et sont multiples.

  Icarie est fondée sur les principes établis dans le roman Voyage en Icarie par l'auteur et le fondateur de celle-ci, Etienne Cabet.  Cette société est basée sur le principe fondamental du communisme (remplacer par socialisme ? cf. correction de l’oral maillé virole). Pour être admis en tant que "bon Icarien" il suffit d'adopter pleinement le règlement établi dans l'intérêt général : être laborieux, tempérant, jouir d'une réputation irréprochable et surtout, s'engager à abandonner tous ses biens, sans rien cacher à la collectivité. 

L'argent n'existe plus au sein de la communauté, celle-ci s'engage à fournir nourriture, vêtements et logements gratuitement aux Icariens selon leurs besoins, en échange de la participation au travail collectif et au respect des règles communes. L'Etat est maître de toutes les industries et redistribue, équitablement et sans privilège, à tous les Icariens le fruit de leur labeur. 
L'éducation, le travail et les loisirs sont strictement régis par des principes moraux élevés au niveau de la religion. L'éducation est gratuite et universelle pour les deux sexes. Il n'y a aucune religion d'Etat. Les filles à l'âge de 16 ans, et les garçons à l'âge de 17 ans, reçoivent une éducation religieuse qui leur permet ensuite de choisir vers laquelle des religions ils voudront se diriger. La religion est définie en Icarie par Etienne Cabet comme "un système de morale et de philosophie qui porte les Hommes à s'aimer." 
Il existe, dans cette société, une réglementation très stricte du mode de vie et des déplacements des Icariens. Le particularisme n'est pas accepté dans la cité d'Icarie ; il serait annonciateur du retour à l'inégalité. Ainsi, le crime et la justice ne sont pas envisageables puisque tous suivent les règles dans une complète uniformité, principe fondamental de cette société idéale. Comme disait Etienne Cabet dans Voyage en Icarie "ce système ne peut donc que se reproduire à l'identique s'il ne veut se détruire". Chacun mange les mêmes produits, porte les mêmes vêtements, dort dans les mêmes lits et utilise les mêmes objets. Cette société est décrite dans le roman comme une société ayant triomphé à la fois de la nature et de ses instincts individualistes. "Chacun a sa place et son emploi dans l'atelier de l'univers". 
Mais si ces principes semblent très stricts et quelque peu restrictifs, il ne faut pas oublier avant tout que le principe icarien de cette uniformité reste une discipline volontaire, et qu'aucune personne n'est forcée de se soumettre aux règles de la communauté s'il ne le désire pas, et sera toujours libre de quitter la société utopique. 
Les principes de cette Icarie de fiction vont être utilisés lors de la réalisation concrète de la communauté d’Icarie, sans tenir compte des modes de vie de chacun et des privations auxquelles seront confrontés les Icariens dans les premiers temps de cette utopie. Cabet instaurera des règles très strictes et une uniformisation quasi monacale aux nouveaux Icariens, qui jugeront les idées de Cabet trop liberticides. Cette société ne peut compter, contrairement à celle de la littérature, que sur le volontarisme des Icariens, qui a pour chacun ses propres limites, et qui ne peuvent réfréner leur jalousie ou leur envie de particularisme.

  Le Familistère de Guise, quant à lui, fonctionne comme une usine ordinaire, avec une hiérarchie entre le directeur, ici Godin, et les différents postes des ouvriers. Cependant il n'y a pas de hiérarchie précise, seulement des rôles déterminés, et si chacun remplit son rôle la communauté fonctionne parfaitement, en revanche si un des postes faillit à sa tâche, l'ensemble de la structure, s'effondre. Dans cette usine, on retrouve le poste classique des ouvriers, simples rouages de cette industrie de poêle en fonte. On retrouve également des cadres et des fonctionnaires mais qui sont, cette fois-ci, considérés à l'égal des ouvriers, recevant le même salaire, et vivant dans les mêmes logement qu'eux. En effet, tous les habitants de cette communauté vivent dans une totale uniformité, de logements, de nourriture, et même de mode de vie. 

Le phalanstère et son organisation sont tous deux régis par le même schéma, très strict, pour assurer le bien-être de tous les ouvriers de l'usine et de leur famille. Leur journée est rythmée par le travail à l'usine pour les ouvriers, les fonctionnaires ou les cadres, qui font tous une journée de travail normale pour rentrer chez eux le soir et profiter des loisirs et de la détente proposée par les différentes installations de la cité, qui vont du théâtre à l'opéra, en passant par le cinéma et les parcs de loisirs. Il y a également des restaurants, et une cantine à l'usine. 
Les femmes sont des mères au foyer qui s'occupent des enfants en bas âge la journée, les enfants plus âgés étant à l'école. C'est un mode de vie parfaitement normal en France, quel que soit l'époque choisie. L'éducation dans le Familistère se fait dans une école construire directement dans l'infrastructure mais fonctionnant sur le même modèle que toutes les autres écoles, les professeurs habitent le Familistère et éduquent les enfants comme partout ailleurs en France.  La télévision est présente dans la communauté, exactement comme à l'extérieur, il y a également la radio, et absolument tout ce qui était à la mode à Paris par exemple. En vérité,  la seule différence avec l'extérieur est justement cette barrière de l'usine, le fait que les ouvriers vivent dans le familistère ne les coupe pas du monde, ils vivent juste en dehors. Les ouvriers ont une vie parfaitement normale, excepté le fait qu'ils vivent dans le Familistère. La religion est libre dans le Familistère, même si la plupart des ouvriers sont catholiques, une église à même été construite dans l'enceinte de l'infrastructure pour les ouvriers pratiquants.

  La communauté d'Auroville a pour volonté de créer un nouvel Homme en développant la méditation de chaque aurovillien, inspiré de la théorie de "l'être supramental" de Sri Aurobindo, qui, d'après lui, représente la continuité de l'espèce humaine dans son évolution.  Il ne considère pas l'Homme actuel comme un aboutissement satisfaisant du développement de sa conscience, mais comme une étape intermédiaire avant l'être suprême, qu'il recherche à travers l'idéologie qui est mise en pratique dans la communauté d'Auroville. Les habitants sont centrés sur la recherche personnelle qui s’opère par le biais de la méditation et du yoga, ils cherchent une réponse à la raison de leur existence sur Terre. Les règles de départ d'Auroville sont les suivantes : 
"- Auroville n'appartient à personne en particulier. Auroville appartient à toute l'Humanité dans son ensemble. Mais pour séjourner à Auroville, il faut être un fervent serviteur de la "Conscience Divine".
- Auroville sera le lieu de l'éducation perpétuelle, du progrès constant, et d'une jeunesse qui ne vieillit point.
- Auroville veut être le pont entre le passé et le futur. Profitant de toutes les découvertes extérieures et intérieures, elle veut  hardiment s'élancer vers les réalisations futures.
- Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles pour donner un corps vivant à une Unité Humaine concrète."
Malgré l’adulation des maîtres philosophiques, il faut faire attention à ne pas confondre Auroville avec une secte ; tous les habitants sont libres dans leurs croyances et religions, et la communauté n’a aucun but lucratif. En effet, Auroville n'a pas de religion à proprement parler, le culte qu’ils vouent à la Mère et à Sri Aurobindo (à travers notamment l’abondante présence de leurs portraits au sein de la cité),  ne les empêche pas de partager différentes croyances et de croire en d'autres divinités.
En plus de la méditation et de la recherche de soi, chaque aurovillien travaille quotidiennement à l'économie de la communauté et à sa construction, et tout cela bénévolement, puisque tout le profit de leur labeur est reversé dans la caisse commune et profite à l'ensemble d’Auroville. La zone d'habitation est située à proximité de la zone de travail, où ils se rendent avec plaisir et pour le bien de la communauté, ils ne considèrent pas leur tâche comme une corvée mais comme un accomplissement de soi, profitable à chacun.
On peut noter qu’il n'y a pas de hiérarchie, même si certains habitants semblent plus riches que d'autres, par leur habitation ou par le travail qu'ils effectuent. Certains choisissent de vivre richement, en arrivant dans la communauté avec beaucoup d'argent tandis que d'autres se contentent du strict nécessaire; ainsi, ce n'est pas moins une hiérarchie qu'un choix de la part des Aurovilliens. De plus il n’y a ni loi, ni police, ni prison.
D'après la règle initiale, l'éducation se trouverait partout dans la communauté, dans la continuité des rapports entre chaque individu d'Auroville, avec la conviction que l'adulte n'a pas moins à apprendre que l'enfant, que chacun a quelque chose à apporter à l'ensemble de la communauté. Au commencement, il y avait une école spéciale, appelée "Dernière Ecole" (Last School). Sans véritable structure, elle accordait aux enfants une grande liberté. Les enfants participaient volontairement à différents stages présentant les métiers que proposait la communauté, afin qu'ils choisissent le métier qui leur plaît. Aujourd’hui une autre école a été créée qui prépare aux bacs britanniques, suivant le souhait d’un encadrement de la part des élèves eux-mêmes, et leur permettant de s’insérer dans le monde extérieur s’ils décident de quitter Auroville.
Les Aurovilliens aiment à se rassembler, que ce soit autour du temple Martimandir, symbole d'Auroville et lieu de méditation collective, ou bien le soir, au cours des veillées pour assister à des divertissements ou des débats.
 

  Enfin, la Rainbow Family a des principes qui apparaissent comme assez abstraits. Les membres de la Famille ont créé cette communauté pour vivre en marge de la société et de toutes ses contraintes et être en Harmonie et en paix avec la nature. Pour vivre en accord avec ces principes, ils mettent en place des règles de vie simples qui, malgré le fait qu'il n'y ait pas de véritable structure, permettent à la communauté de perdurer grâce à l'action constante de ses membres. 
Ils vivent en pleine nature et respectent de nombreuses traditions amérindiennes. En effet, ils s'identifient notamment à l'une de leurs anciennes prophéties qui dit que "Quand la Terre sera ravagée, que l'eau des rivières ne sera plus bonne à boire, quand les arbres se feront rares et que les animaux auront presque disparu, c'est alors qu’apparaitront les guerriers de l'Arc-en-ciel. Ils se lèveront pour protéger la Terre. Ils reformeront le cercle sacré de l'harmonie et enseigneront l'unité entre toutes les races et les religions véritables de l'humanité. Ils feront entendre leurs voix pour demander la fin des guerres et la Paix entre les peuples. Ils retourneront à la Nature qu'ils respecteront, pour y vivre de la Terre nourricière et s'y assembleront en tribus. Ils seront connus comme les guerriers de l'arc-en-ciel". 
Après la transition ayant pour objectif le retour à la nature pour vivre en marge de la société, il fut rapidement nécessaire d'instaurer des règles de bases pour rester en bonne santé et survivre dans la nature. Les décisions pour la communauté sont prises par consensus dans un cercle de parole à l'aide du bâton de parole comme dans les tribus Amérindiennes. Les membres de la Famille "officielle" vivent dans de petits villages de tipis aux couleurs de l'arc-en-ciel. Ils cultivent la terre pour se nourrir, vivant ainsi en accord avec la mère nature. Les cendres du feu sont utilisées pour le nettoyage, comme savon et aussi pour guérir les plaies. Il n'y a pas de drogues sauf celles considérées comme "douces", pas d'alcool par prévention de manque et/ou d'agression ni d'appareils électriques par souci de bruits et d'intrusions extérieures. Ils jouent seulement de la musique acoustique et orale. Deux repas par jours sont servis dans le cercle du repas, pour des raisons pratiques et par souci d'égalité. 
Tous les ans aux alentours du 4 juillet, l'ensemble des communautés Rainbow se retrouve lors de ce qu'ils appellent le "Rainbow Gathering". C'est seulement lors de ces rassemblements annuels, qu'on retrouve des éléments de la société capitaliste tels que la consommation d'alcool ou la circulation d'argent pour assurer le bon fonctionnement du rassemblement. La cuisine principale au Rassemblement serait végétarienne. Ceci a été décidé pour des raisons pratiques et économiques. La viande et ses produits dérivés coûtent cher et en raison de la présence de végétariens, il aurait fallu la préparer dans une cuisine séparée. Le savon n'est pas utilisé à moins de 5 m des points d'eau vive, pour éviter leurs pollutions. 
Les traditions et les savoirs de la Famille Rainbow sont transmis par les anciennes générations mais aussi de tribus en tribus. Il n'y a pas de structure d'éducation mais les connaissances sont transmises dans une continuité et dans un concept d'échange entre les tribus comme entre l'élève et le professeur. La Rainbow Family parvient à mettre en application ses principes avec des règles simples apportant tout de même une liberté à ses membres qui maintiennent la société par la participation de tous pour une meilleure vie en collectivité.

  Le processus de concrétisation de l'utopie passe donc forcément par une idéologie assez éloquente capable de rassembler des personnes qui adhèrent à celle-ci, parfois une recherche de fond, et la construction d'une cité ou d'un campement qui serait la représentation de cette idée. Pour être assez convaincante, cette idéologie doit passer par des principes fondamentaux, dans lesquels les individus peuvent se reconnaître et espérer une vie meilleure passant par l'élévation de l'individu lui-même.